Le Burkina Faso est confronté à de multiples défis liés à la gestion durable de ses ressources en eau. L'augmentation rapide de la demande due à l'accélération de l'urbanisation et à l'irrégularité des précipitations constitue un défi pour une gestion efficace de l'eau dans le pays. En outre, ces défis ont été exacerbés par des sécheresses persistantes et une pénurie d'eau croissante en raison des conditions climatiques changeantes, augmentant le potentiel de conflit sur les ressources en eau entre les différents groupes d'utilisateurs de l'eau. Une coopération transfrontalière efficace peut aider à relever ces défis, et le Burkina Faso a conclu plusieurs accords sur ses ressources en eau partagées. Le pays est notamment membre de l'Autorité du bassin de la Volta (ABV) et de l'Autorité du bassin du Niger (ABN).

Le secrétariat de la Convention sur la protection et l'utilisation des cours d'eau transfrontières et des lacs internationaux (Convention sur l'eau) coopère depuis longtemps avec ces deux organismes de bassin. Adoptée le 17 mars 1992 à Helsinki, en Finlande, la Convention sur l'eau vise à renforcer la coopération dans le domaine des eaux transfrontières et à promouvoir la protection et l'utilisation durable des eaux de surface et des eaux souterraines transfrontières. Initialement limitée à la région paneuropéenne, la Convention sur l'eau de 1992 est ouverte à l'adhésion de tous les États membres des Nations Unies depuis le 1er mars 2016. Onze (11) pays en dehors de la région de la CEE-ONU ont déjà adhéré, y compris neuf (9) pays africains, et de nombreux autres sont à divers stades d'adhésion à la Convention.

Dans la perspective d'une éventuelle adhésion du Burkina Faso à la Convention sur l'eau, le ministère de l'Environnement, de l'Eau et de l'Assainissement participe activement aux activités de la Convention depuis 2018. En 2021, des ateliers et événements régionaux ont été organisés dans le pays pour sensibiliser les parties prenantes concernées à la Convention sur l'eau. Un atelier national est actuellement organisé pour informer les parties prenantes concernées des avantages de la coopération dans le cadre de la Convention, pour examiner les obligations découlant de la Convention pour le Burkina Faso s'il adhère à la Convention et pour définir une feuille de route pour l'adhésion et la mise en œuvre éventuelle.

L’atelier a pour objectif général d’informer les parties prenantes concernées sur la Convention sur l'eau, de mettre à jour les parties intéressées sur les processus initiés par le gouvernement du Burkina Faso pour devenir partie à la Convention sur l'eau et de discuter des prochaines étapes du processus d'adhésion.

Plus précisément, il s'agira de :

• Informer les parties prenantes sur la Convention sur l'eau ;
• Identifier les défis de la gestion coopérative des fleuves transfrontaliers et des lacs internationaux aux niveaux national, régional et international ;
• Exposer le contenu de la Convention sur l'eau en termes d'avantages et d'obligations pour le Burkina Faso ;
• Discuter de la mise en œuvre pratique de la Convention sur l'eau pour relever les défis de la gestion des ressources en eau au Burkina Faso, sur la base de l'expérience des Parties existantes ;
• Examiner l'interaction et la complémentarité entre la Convention sur l'eau et les cadres juridiques régionaux (CEDEAO et UEMOA) et sous-régionaux (ABV) ;
• Discuter des prochaines étapes et de la feuille de route du processus d'adhésion.