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The UN Secretary-General's Special Envoy for Road Safety is visiting Côte d'Ivoire to raise awareness on life saving actions

L’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la sécurité routière en visite en Côte d'Ivoire pour promouvoir les gestes qui sauvent sur les routes

Road safety Cote d'Ivoire

L'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la sécurité routière, Jean Todt, se rendra en Côte d'Ivoire (29 février-3 mars) pour y soutenir les actions des autorités nationales en faveur de la sécurité routière. L'Envoyé spécial participera notamment au lancement africain de la campagne globale de communication Nations Unies-JCDecaux #MonConseilSécurité (#MakeASafetyStatement) pour sensibiliser la population aux gestes qui sauvent sur la route, lors d’un évènement organisé les 2 et 3 mars 2024 à Bouaké par le gouvernement ivoirien à travers le ministère des Transports.  

L'Envoyé spécial rencontrera des membres du Gouvernement ainsi que des représentants du secteur privé, du secteur public et des ONGs pour plaider en faveur de la mise en œuvre effective du Plan mondial pour la Décennie d’action pour la sécurité routière 2021-2030, qui vise à réduire de moitié le nombre de victimes sur la route d’ici 2030.   

"L'Afrique est proportionnellement le continent le plus affecté par les accidents de la route. Nous avons pourtant la prescription pour mettre fin au carnage sur les routes. J’appelle donc les autorités nationales et locales mais aussi les partenaires internationaux, la société civile et chaque citoyen à agir pour un changement radical pour que la sécurité routière devienne une priorité pour tous", souligne l’Envoyé spécial. 

#MonConseilSécurité (#MakeaSafetyStatement) 

Lors de sa précédente visite en Côte d'Ivoire en mai 2023, l'Envoyé spécial Jean Todt et le Ministre des Transports, Amadou Koné, s’étaient engagés à multiplier les initiatives de sensibilisation à la sécurité routière. C’est dans cette optique que s’inscrit le lancement de la campagne Nations-Unies- JCDecaux #MonConseilSécurité (#MakeASafetyStatement), les 2 et 3 mars, destinée à sensibiliser la population aux gestes qui sauvent sur la route. Cette campagne de sensibilisation s’étendra sur l’ensemble du territoire ivoirien. D’ici fin 2025, la campagne apparaîtra sur des mobiliers d'affichage et dans des lieux publics dans 80 pays grâce à un partenariat mondial avec JCDecaux. Affichée dans environ 1 000 villes, la campagne sera traduite en 30 langues. 

L’objectif de la campagne est de sensibiliser les autorités nationales et locales, mais aussi les partenaires internationaux actifs en Afrique de l’Ouest et la population, en particulier les jeunes, à la nécessité d’investir davantage dans la sécurité routière et d’opérer un changement radical en mettant les questions de mobilité et de la sécurité au cœur des préoccupations quotidiennes de tous.  Grâce au soutien de célébrités internationales et nationales, la campagne invite chacun à réfléchir sur son comportement au volant, rappelle les gestes qui sauvent et encourage les partenariats pour lutter contre ce fléau. Elle a pour but ultime de réduire le nombre des victimes sur les routes africaines. 

L’évènement de lancement de la campagne est à considérer comme un pas important entrepris par les autorités Ivoriennes, démontrant un engagement au niveau national, dans la lignée de la campagne nationale « Stop à l’incivisme sur les routes", mais aussi un leadership international invitant les autres pays de la région à investir davantage en matière de sécurité routière.  

Sous la devise #MonConseilSécurité, la campagne rassemble des célébrités mondiales dont les Africains Didier Drogba et Youssou N’Dour, pour encourager les usagers de la route à adopter des règles simples et efficaces pour y circuler en toute sécurité. 

"La collecte des données d’accidents est une étape importante vers une approche plus informée et ciblée de la sécurité routière.  Des données précises et actualisées sont indispensables pour comprendre les tendances, identifier les points chauds et élaborer des politiques basées sur des preuves solides", souligne Amadou KONE, Ministre des Transports de la République de Côte d'Ivoire.  

De nouveaux chiffres alarmants 

Cette visite coïncide avec la sortie récente du nouveau rapport de situation mondial de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur la sécurité routière 2023 qui souligne que l'Afrique reste la région la plus touchée par ce drame, bien que depuis 2010, le nombre de décès dus aux accidents de la route ait diminué de 5 % pour atteindre 1,19 million par an. 

Selon le nouveau rapport de l'OMS, les chiffres des victimes sur les routes africaines continuent de croître avec un taux de mortalité de 19/100 000 personnes alors qu’on observe en Europe un taux de 7 décès/100.000 personnes. En Côte d'Ivoire, on dénombre 21 décès pour 100 000 personnes. Les accidents de la route sont en outre la cause majeure de mortalité chez des jeunes de 5 à 29 ans. 

Selon la Banque mondiale, le coût des accidents de la route représente  7,8% du PIB  de la Côte d'Ivoire.   

Des données fiables à collecter, un parc automobile à rajeunir 

De récents accidents de bus ont mis en lumière la vétusté du parc automobile en Afrique. Le non-respect du Code de la route et le manque d’application des sanctions sont aussi des causes majeures d’accidents.  

Parmi les solutions à mettre en œuvre, la nécessité de renforcer les services de santé accueillant les blessés, l’adhésion à la Charte africaine de la sécurité routière et aux Conventions des Nations Unies en matière de sécurité routière ou encore la nécessité de renforcer les campagnes de sensibilisations à l’égard du public. La collecte de données fiables et systématiques sur les accidents de la route et le suivi des blessés est aussi un élément clef pour arriver à réduire le nombre de victimes. 

Soulignons également la nécessité de protéger les usagers de la route les plus vulnérables que sont les piétons et les cyclistes, qui sont souvent également les plus démunis ou les plus jeunes. Rappelons que l'Afrique a la plus forte proportion de décès de cyclistes et de piétons, qui représentent 44% du nombre total de décès sur les routes.  

En Côte d’Ivoire, les efforts des autorités sont à saluer avec de nouvelles initiatives telles que le renforcement des lois en matière de sécurité routière, la création d'une police du Traffic (la police spéciale de la sécurité routière PSSR) ou des Etats Généraux des Transports, ainsi que l’adoption de la stratégie quinquennale 2021-2025 de sécurité routière visant à réduire de 25% les accidents d’ici 2025.  

Cette stratégie repose sur les piliers de l’efficience de la riposte, l’anticipation grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic) et l’engagement des populations par la campagne de sensibilisation. Avec comme grande innovation, la digitalisation des procédures de délivrance des documents et titres de transport ainsi que l’utilisation de la vidéo-verbalisation. 

Ce qui a valu au ministre ivoirien des Transports Amadou Koné, le 1er prix de la catégorie la plus prestigieuse (l’innovation) du prix Kofi Annan pour la sécurité routière, en septembre dernier à Marrakech et son adhésion comme membre du groupe « les Amis de Jean Todt ». 

Les facteurs de risque trop souvent négligés  

L’alcool au volant, la vitesse, la somnolence, la négligence, le non-port de la ceinture de sécurité et du casque, la négligence et le non-respect du Code de la route sont à l'origine de la majorité des accidents de la route en Afrique. Or, selon l’OMS, il existe un manque alarmant de progrès en matière de législation et de normes de sécurité.   

Seuls six pays dans le monde seulement disposent de lois conformes aux meilleures pratiques de l'OMS pour tous les facteurs de risque que sont les excès de vitesse, la conduite sous influence ou distraite, l'utilisation de casques de moto aux normes des Nations Unies, le port de la ceinture de sécurité et de dispositifs de retenue pour enfants. 

En Côte d'Ivoire, la vitesse en zone urbaine reste parfois élevée et les dispositifs de retenue pour les enfants sont aléatoires. Alors qu’on voit se multiplier l’usage des motos, en particulier parmi les jeunes, le port du casque de qualité demeure un réel défi qui pourrait pourtant éviter de nombreux décès et réduire de 69% le risque de blessures sévères. 

  

 

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